La question est toujours la même : ou doit s’arrêter la
liberté d’expression. La récente ordonnance du tribunal
administratif de Toulouse rejette la requête en référé de l’AGRIF pour
l’interdiction du spectacle « Golgotha picnic » en s’appuyant justement
sur la défense de la liberté d’expression.
Certains diront qu’il
faut interdire l’expression qui provoque un vif sentiment d’agression
même lorsque la limite, pas toujours très claire, de la loi n’est pas
franchie avec des propos insultants, diffamatoires, incitant au meurtre
ou à la violence.
D’autres mettront en avant la liberté
d’expression telle que l’a définie la jurisprudence de la cour
européenne :
«La liberté d'expression vaut non seulement pour les
« informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées
comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui
heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la
tolérance et l'esprit d'ouverture sans lesquels, il n'est pas de
« société démocratique ». »