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samedi 20 mai 2017

La famille, grande absente du nouveau gouvernement

Le président de la République Emmanuel Macron et son premier ministre Edouard Philippe ont présenté  le 17 mai un gouvernement dit « resserré ». Tellement resserré que certains postes comme le logement ou la fonction publique ont été oubliés. Et surtout, la grande absente : la famille pour laquelle il y a pourtant tant à faire…

D’une politique familiale calamiteuse à pas de politique familiale du tout

Bien que le quinquennat Hollande n’ait pas brillé par sa politique familiale (il s’est plutôt illustré par des lois visant à casser la famille), le ministère de la famille existait, d’abord sous la houlette de Dominique Bertinotti puis celle de Laurence Rossignol. D’ailleurs, l’étiquetage avait montré l’orientation : le ministère de la famille est devenu ministère des familles. Emmanuel Macron ne semble même plus s’embarrasser de l’affichage : la famille, si peu présente dans son programme de campagne, ne mérite pas de ministère. Il faudra, bien entendu, juger sur les actes mais cette lacune dans les portefeuilles ministériels n’est pas bon signe.

Rétablir le congé parental jusqu’à 3 ans

Le gouvernement socialiste a modifié en 2015 les aides pour le congé parental, essentiellement au détriment des mères d’ailleurs. Celles qui auraient souhaité s’occuper de leurs enfants au-delà de six mois pour un premier enfant ou douze au-delà de deux enfants ne peuvent plus bénéficier de prestations de la caisse d’allocations familiales. Pour prétendre à ces aides, Il faut que le père (souvent pourvoyeur des revenus les plus élevés au sein du foyer) prenne le relai. Cette décision met encore plus en difficultés les mamans élevant seules leurs enfants et il y en a beaucoup à Argenteuil et Bezons. Quand bien même les deux parents se relaient pour élever chacun à leur tour leurs enfants à plein temps, il n’y a plus d’aides au-delà de 24 mois.
Je souhaite rétablir les aides pour les parents en congé parental jusqu’aux 3 ans de l’enfant, et ce, sans obligation de partager ce temps entre les deux parents, ce qui ne n’empêche nullement les pères qui le souhaitent d’opter pour le congé parental.

Revenir à l’universalité des allocations familiales

Toujours en 2015, le gouvernement met fin au principe d’universalité en matière d’allocations familiales. Jusque lors, quelles que soient les ressources du foyer, les familles recevaient les mêmes aides pour élever les enfants. Depuis, certaines familles ont vu leurs allocations familiales baisser, voire être divisées par deux.
Je veux revenir à l’universalité des allocations familiales car c’est un outil précieux pour favoriser la natalité dans notre pays. Ne réduisons pas la politique familiale à une politique seulement sociale. Dans un contexte de vieillissement de la population européenne, veut-on d’une société à l’italienne par exemple où l’on ne fait plus d’enfant par manque de ressources ?

L’urgence : respecter la famille

La famille, on le voit avec les mesures citées, a été mise à mal ces dernières années. L’empressement du gouvernement socialiste à investir le champ sociétal pour faire oublier son incompétence sur le plan social, avec son incapacité à lutter contre le chômage, a eu des conséquences désastreuses. A ce titre, le mariage pour tous et la voie ouverte à l’adoption pour tous ne sont pas des choix responsables.
Je suis favorable à une amélioration des droits civils pour les couples de même sexe (logement, retraites, héritage), plus protectrice mais sans ouvrir le droit à la filiation. Il n’y a pas de droit à l’enfant. En revanche, l’enfant a le droit à ses deux parents, avec une filiation respectée et pas trafiquée.
Ce qui m’amène à m’opposer à la PMA pour tous et plus généralement à la PMA avec gamète de donneur (elle doit être réservée à mon sens aux couples fertiles (95% des PMA)). Je m’oppose également, et avec force, à la GPA ; comment peut-on acheter un enfant ou le donner dans une GPA prétendument éthique ? L’arracher à sa mère et le réduire au rang d’objet! Derrière cette prétendue modernité, je n’y vois que l’expression de dérives inacceptables : l’intrusion de l’argent dans l’acquisition de la vie, la tyrannie du désir des forts au détriment des faibles et la violence volontaire faite à l’enfant que l’on voudrait occulter. J’y vois l’émergence d’une nouvelle forme d’esclavagisme et un formidable renoncement à nos valeurs humanistes.
Si vous me faites confiance pour m’élire député, je m’engage à proposer et à voter à l’assemblée nationale des lois  protectrices et respectueuses de la famille, dans l’intérêt des enfants et des parents soucieux de préserver la cellule de base de la société.

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