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lundi 8 mai 2017

Un président par défaut

Emmanuel Macron est président de la République. Poussé à la fois par le système en place et par la machine médiatique et bénéficiaire d’appels de tous bords à voter pour lui afin de faire barrage au Front national, il a reçu 66,10% des suffrages exprimés. Marine Le Pen, quant à elle, a fait un score de 33,90%, un inquiétant record pour le parti d’extrême-droite. On ne peut se satisfaire de ces résultats qui en disent long sur les fractures de notre pays.

Un seul vrai vainqueur : le rejet
Nous étions nombreux à refuser de choisir entre le candidat de l’ultra-libéralisme et la candidate du repli sur soi. Cette impossibilité à se prononcer, même par défaut, s’est traduit par une abstention très élevée. Avec un taux de 25% d’abstention, la participation n’a jamais été aussi faible depuis 1969. À Argenteuil et à Bezons, le taux de participation a baissé entre le premier et le second tour ,d’environ 74% à environ 69% sur les deux communes, et les votes blancs et nuls ont atteints près de 9,5% des suffrages. Bien que l’abstention, les votes blanc et nuls ne soient pas pris en compte dans l’expression des suffrages, on ne peut pas faire comme si tout cela ne constituait pas un paramètre significatif de ce 2nd tour.

Le Front national, un parti comme un autre ?

Je note au passage que le Front national semble se banaliser, compte tenu de l’opposition marquée que Jean-Marie Le Pen avait rencontrée en 2002, lorsqu’il était arrivé au 2nd tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac. L’abstention était alors de 20% et son adversaire l’avait alors emporté avec plus de 82% des suffrages. Même pour empêcher Marine Le Pen d’accéder à la présidence de la République, les Français n’ont pu se résoudre à voter massivement pour Emmanuel Macron.

Le défaut du nouveau président…

Si son programme de campagne en présentait déjà un certain nombre, force est de constater que le principal défaut du nouveau président est d’avoir été choisi par défaut. Le report des voix, somme toute limité comme on l’a vu, des électeurs de François Fillon et de Jean-Luc Mélenchon, n’est en rien le signe d’une adhésion.

Que nous reste-t-il désormais ? Un troisième tour qui se jouera au mois de juin, lors des élections législatives. Pour que nous puissions redresser la barre, il faut que nous puissions constituer une force d’opposition structurée autour de valeurs fortes. Il ne s’agit pas d’un jeu politicien. En agissant dans l’opposition à l’assemblée nationale, nous pouvons infléchir les propositions de loi du gouvernement, voire les rejeter. Le gouvernement en place ne pourra alors pas faire la sourde oreille.

Avec votre soutien, si je suis élu pour la circonscription d’Argenteuil-Bezons, je m’engage à faire entendre cette voix forte et claire.

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